Cette semaine, commençons par une première question: Pourquoi s’intéresser au mouvement en psychothérapie? Qu’est-ce que la conscience corporelle peut apporter à un cheminement thérapeutique global? En quoi notre expérience somatique, avec ses aisances et rigidités particulières, peut-il nous éclairer?

En fait, travailler avec le mouvement en psychothérapie nous donne accès à un aspect de notre expérience intérieure qui échappe à la parole. À sa façon et à notre insu, notre corps a subit et réagit aux divers événements de notre vie. En s’arrêtant pour conscientiser la sensation corporelle qui accompagne le récit des événements vécus, on découvre que notre corps a sa propre version de notre histoire. Ceci s’avère intéressant puisqu’il arrive que notre corps nous révèle ainsi des aspects importants dont nous n’avions pas conscience au préalable.

J’aime beaucoup travailler avec le mouvement spontané, c’est-à-dire, suivre l’élan intuitif du mouvement dans l’instant présent, sans avoir d’idée précise en tête. Ceci n’a pas à être compliqué – un haussement d’épaules, un pied à terre, un soupir ou une main tendue sont des exemples qui peuvent paraître banals, mais qui s’avèrent souvent très révélateurs de ce qui se cache derrière la surface.

De cette façon, le mouvement devient une porte d’entrée vers l’intégration de nos différents niveaux et peut nous servir de guide vers un mieux être global. Prenons donc le temps d’être présents intérieurement par le biais d’une attention bienveillante aux sensations et au mouvement de notre corps.